Contexte historique et politique

I) Les bâtisseurs

L’une des plus anciennes familles vampiriques, la maison de l’ours s’est installée dans la cité naissante de Déva en Transylvanie. Cette petite entité urbaine avait l’avantage de posséder une colline où un ancien oppidum romain s’était installé. Les vampires choisirent alors d’y construire une citadelle afin de dominer l’ensemble de la région.
Les vampires utilisèrent bon nombres d’humains à la construction de cet édifice et ce durant plusieurs dizaines d'années. A la différence des mœurs de l’époque, ils firent promesse des terres alentours de la future citadelle aux humains qui les aideraient. Beaucoup de paysans choisirent de les suivre et la maison de l'Ours racheta la liberté des esclaves aux seigneurs dont ils dépendaient.

Les vampires avaient ainsi un cheptel à disposition et bonne réputation auprès des humains qui les voyaient comme des seigneurs parmi d’autres. Personne ne se doutait de leur véritable nature. Libérés, les esclaves s’installèrent aux pieds de la forteresse et développèrent la ville.

Les vampires attribuèrent une partie des terres aux paysans mais demandèrent en contrepartie du cens et de corvées variables. Les humains firent pousser blé et millet. Les forêts avoisinantes fournissaient à la fois gibier et matériaux nécessaires à la construction des demeures.


Mais les vampires avaient omis un léger détail. Les terres étaient déjà occupées par une meute de loups-garous. Ils occupaient ces terres depuis des siècles et virent d’un très mauvais œil, la venue des êtres de la nuit. Ennemis quasiment héréditaires, une guerre éclata entre les deux races et il y eut de nombreuses pertes dans les deux camps. Finalement l’alpha de la meute de Déva et le chef de la Famille de l'Ours conclut un pacte de non-agression afin de préserver chaque race. Les deux anciens avaient compris que la guerre aurait une issue fatale pour les deux races que se soient au travers de leur conflit ou par la découverte de leur existence.
La paix put donc s’installer dans la province et avec elle l'essor du commerce et la fortune de la famille vampirique qui possédait ces terres.


II) Un nouveau pouvoir

Au XIe siècle, les terres transylvaines furent conquises par les Hongrois. Cependant, si la Transylvanie fut bien rattachée à la couronne hongroise, elle conserva une partie importante de son indépendance en devenant une principauté, un voïvodat, doté d’un prince, le voïvode. Il semblerait que la Famille de l’Ours ne soit pas étrangère à cette décision de semi-indépendance. La vie se poursuivit donc sans beaucoup de changements.


Cependant, le prix à payer fut lourd pour la Famille de l’Ours. Ils durent se résoudre à partager le pouvoir avec une autre famille vampirique de la cour du roi Hongrois.
La Famille du Faucon voyait en Déva et ses alentours un Eldorado à conquérir. Elle eut les faveurs du conseil de Budapest qui nomma Grégoryos à la tête de la région. Faucons et Ours cohabitaient au sein de la citadelle dans une paix artificielle.
Les pactes avec les loups furent renouvelés et la paix demeura permettant une nouvelle expansion du commerce et l’arrivée de nouveaux humains sur ces terres.


Mais la richesse de la cité et son développement attirèrent des convoitises. Les vampires d’une Famille plus récente lorgnaient sur la cité. Mais il était difficile de s’immiscer entre deux Familles déjà bien en place. Ils s’étaient établis dans la petite ville d’Alba-Lulia, à quemques centaines de lieues. Une ville bien plus modeste que Déva mais qui entretenait des liens commerciaux avec cette dernière.
Les Cerfs espéraient conquérir un jour Déva et faire le point central de leur fief. Mais avant, il fallait se débarrasser des deux autres familles. Aussi, dans l'ombre, ils complotent, concluent des alliances improbables pour affaiblir un maximum les autres maisons vampiriques et prendre le pouvoir sur la région.

Situation actuelle :

Nous sommes en 1135, en Transylvanie, sous le règne de Béla II de Hongrie et sous la principauté de Grégoryos, Chef de la famille du Faucon.

La forteresse de Déva domine la ville du même nom. Les habitants de la ville sont des hommes libres mais doivent verser un cens et exécuter des corvées au profit des seigneurs de la citadelle, les Familles de l’Ours et du Faucon. C’est le conseil des deux familles qui décident du montant du cens et des corvées à effectuer.

Les loups et les sorciers sont mêlés à la population et peuvent exercer les métiers qu’ils souhaitent. Les vampires se cantonnent dans la citadelle et ne sortent que la nuit bien sûr.

La majorité de la Transylvanie est catholique. Déva et Alba-Lulia possèdent chacune une église, point centrale de la vie villageoise. Les gens sont très croyants à l’époque et respectent les préceptes religieux. Les mythes et légendes sont aussi très présents dans leur existence.